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UN BEAU VILLAGE DE FRANCE

Publié: 10 février 2013 dans TOURISME
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ROUSSILLON 

Le blason de la ville de Roussillon :

De sinople à la fasce d’argent chargée d’une rose de gueules.

http://otroussillon.pagesperso-orange.fr/animations/beffroi/index.htm

Qui n’aimerait Roussillon s’il aime la lumière, la couleur, l’ardeur, les vastes horizons et cette paix minérale des nuits étoilées du midi. On le quitte avec le désir d’y revenir, et on revient pour le retrouver tout semblable et, cependant jamais le même. C’est là le privilège des endroits élus. Roussillon est un de ceux auxquels je pense avec le plus de nostalgie, qui m’intrigue, dont je suis sûr de ne jamais, saisir en plein toutes les significations

Le village situé  à 10 kms d’Apt et 50 d’Avignon doit son nom à son appellation à la période romaine « Vicus Russulus », nom tiré du « Mont Rouge » sur lequel il est bâti.

Roussillon est bâti sur une colline composée de sables quartzeux, jaunes, rouges ou blancs plus ou moins serrés, associés à des grès ferrugineux et des minerais. Ce caractère très particulier lui a valu d’être classé par les Beaux – Arts en 1943, afin de protéger le village et ses falaises contre toutes dégradations pouvant nuire à son aspect. La fontaine des Naïades, le Val des Fées et les carrières d’ocre bénéficient de cette protection.
Le village se présente sur le schéma des agglomérations provençales, en couronne autour du sommet marqué le plus souvent par le clocher ou le château car, ici comme ailleurs, il a fallu pendant des siècles se protéger contre toutes les menaces, compagnies de brigands, pillards de tous poils, envahisseurs, luttes religieuses. S’il ne reste que quelques vestiges des anciens remparts, ils permettent néanmoins d’en connaitre le passé et d’éclairer l’histoire du village.
A Roussillon, les maisons aux toits de tuiles forment une carapace autour du point culminant, le clocher ; elles se sont implantées de façon fantaisiste au gré des besoins et des sentiers, au plus près du castrum, lieu de protection aux périodes de troubles. De cette organisation primitive il est resté ce beau village dont, les volumes et les couleurs attirent de nombreux artistes qui trouvent dans ces violents contrastes matières à inspiration.
Plusieurs boutiques d’artisanat et de galeries d’art se sont établies sur le site, qui donnent vie et ambiance au village pour l’agrément des amateurs et des touristes.

Les ocres de Roussillon furent exploitées dès la période romaine ; extrait de la roche friable, le minerai était déposé dans des bassins traversés par un courant d’eau, qui entrainait la poudre en laissant se déposer le sable plus lourd ; l’ocre ainsi obtenu était coupée en pain, séchée, parfois cuite pour obtenir des tons plus soutenus ;  la base de ce procédé devait perdurer pendant toute la période d’exploitation.
Les Romains faisaient grand commerce de ces ocres qu’ils faisaient circuler à dos d’âne jusqu’à Marseille ; de là ils gagnaient les autres ports méditerranéens.
Après avoir sommeillé pendant des siècles l’exploitation connut son apogée de 1850 à 1940.
Les ocres servaient les besoins des fabricants de peinture, de papiers peints, de linoléums, de textiles ; elles étaient aussi utilisées pour les ateliers de polissage. Roussillon était la capitale de l’ocre pour la France, bien sûr, mais aussi pour une grande partie de l’Europe. En 1941, il ne sera produit que 7 000 tonnes, contre 35 000 en amont, et les derniers ateliers fermeront vers 1950. Au temps de son apogée, cette activité employait plus de 1 000 ouvriers.

Outre Roussillon, capitales des ocres, dans le pays d’Apt des carrières d’exploitation ont fonctionné sur toute la surface du gisement ; les anciens sites répartis sur les communes de Saint Saturnin, Villars, Rustrel, Gignac, Viens, Apt et Gargas nous invitent à un itinéraire sur des chemins de soleil qui s’ouvrent sur de beaux villages marqués par l’ambiance de leur terroir ; chaque pays avait un peu sa spécialité suivant le caractère et la couleur de ses falaises.

Les carrières d’ocre depuis longtemps abandonnées, n’en subissent pas moins les effets du temps et de l’usure ; la pluie a raviné la falaise en formant une suite de colonnes appuyées sur la colline.

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Roussillon, un des beaux villages de Provence, à qui les ocres ont donné sa couleur et sa fortune.

http://otroussillon.pagesperso-orange.fr/animations/montee/index.htm